Mai 2014 21

Chroniques d’un trip à Dakhla

Dakhla et ses 100’000 habitants perdus à des centaines de kilomètres des autres villes marocaines. Un peu plus au sud des Iles Canaries, entourée de dunes et qui a la particularité d’être sur une péninsule de 30km. Ce bras sur la mer crée un lagon protégé des vagues de l’Atlantique. Du vent toute l’année, un spot bien flat,.. le paradis du kite. Il en fallait pas plus pour que Tonio Tours nous organise la première virée officielle du club là bas.

Départ le 11 avril 2014 pour Casablanca où il faut faire une escale de 24h. Le temps de prendre le pouls du pays, découvrir le magnifique marché de Casablanca, s’amuser avec son board bag dans le RER local sur-bondé, s’énerver au check-in à cause d’un surbooking qui verra Johan être interdit de prendre l’avion car il n’y avait plus de place. Ça partait plutôt mal. Johan a dû finalement prendre l’avion du lendemain.

Arrivée en soirée, soleil couchant, minibus déglingué, sable partout, des kiteux de tous horizons des étoiles plein les yeux. Le ton est donné, on est juste heureux d’être là! 45 minutes plus tard on découvre le Ocean Vagabond, notre campement pour la semaine. Campement c’est pas le mot juste, c’est un véritable hôtel composé de bungalows, avec une superbe salle commune pour les repas, un bar, un atelier kite et pleins de trucs, et surtout le Spot ! Là à l’ouest, pas loin, il nous fait de l’œil. Avec la marée le lagon s’étire jusqu’au campement, puis se retire de 300m.

Le Vagabond

Le Vagabond

Let's go!

Let’s go!

Arrivés le soir, on fait connaissance de la cuisine du Vagabond. L’athlétique cuistot des lieux et son équipe sont des artistes, on a mangé comme des rois toute la semaine. En vrac on a eu des dorades, des hamburgers, des paëllas et même des sushis ! Le Vagabond a une équipe au top, très sympa.

Après deux jours sans vent, dont une avec une visite à l’ìle du Dragon, puis 3 danses rituelles du vent et un sacrifice de dromadaire, le vent s’est levé au 3e jour. Zizou nous montre nos box pour les kites, nous oriente sur le spot puis nous montre comment utiliser le compresseur pour gonfler les voiles. Tout le monde est intéressé sauf Fabio qui n’a pas écouté la dernière partie, trop occupé à soigner son gros orteil.

C’est parti ! On gonfle les 10m2, on lève nos kites et fait les 300m jusqu’au Lagon. Ce bras de mer fait entre 400m et 800m de large suivant la marée. C’est parfait, c’est génial, on est au taquet ! Le vent vient du nord nord-est, il est stable et puissant. On ne ridera principalement qu’en 8m2. A marée haute, les bords du lagon ne sont profonds que de 50cm, donnant un super flat. Le sable est mou sans rochers. C’est très safe, d’autant plus qu’il y a un bateau qui vient nous aider en cas de plan galère, ou pas. Le soir le soleil se couche assez tard, on peut rider comme des acharnés jusqu’à 20h sans problèmes puis, le temps de poser sa voile, on va s’asseoir au bar en combi pour siroter notre mojito en admirant le soleil couchant. What else ?

Mojito Time

Mojito Time

Le landemain on s’inscrit au down-wind. Au programme, 5km de descente, un bord de 5 km puis rebelote 5km de descente jusqu’à la fameuse dune blanche. Une dune repérable de très loin à cause de sa couleur.. blanche. Fanny qui se remet de gentiment de son accident de triple dark back loop inversé de Guadeloupe, fait l’impasse et nous suit avec le bateau. Gaëtan teste les capacités rescue du team Mistral. Le fait de kiter loin des rives et de tracer à travers ce lagon est une superbe expérience. Arrivés à la dune, le spot est de qualité AAA, l’équipe nous accueille avec snickers et on profite une bonne heure avant de rentrer en 4×4 à travers le désert marocain, l’occasion pour nous d’admirer le paysage lunaire des abords du Sahara. What else ?

Le spot de la Dune Blanche

Le spot de la Dune Blanche

Seule au monde

Seule au monde

S’ensuivent deux jours à 25 noeuds, idéal pour gonfler les petites voiles. Il y a pas trop de monde, on peu rider comme veut. Tout le monde enchaîne des tricks hors normes, la photographe du Vagabond ne sait plus où donner de la pellicule. Le soir on se retrouve autour d’un mojito pour se raconter nos boîtes, disserter pendant des heures sur la longueur idéale du leach, et on s’invente même des scénarios pour tous les personnages de l’hôtel. La belle vie. Le jour suivant le vent baisse un peu, de quoi ressortir les 10m2 voir même les 12m2. Puis vient l’avant dernier jour, sans vent. C’est la faute à Félix. Une petite sortie à la station thermale du coin et une visite des boutiques du quartier shopping de Dakhla occupent nos esprits. Le lendemain, jour de départ, pas de vent non plus. On se fout de la gueule de ceux qui viennent d’arriver en leur racontant comment le vent était surpuissant deux jours plus tôt. Mais c’est juste pour se consoler parce que dans le fond, on aurait vraiment voulu rider jusqu’à la dernière seconde…

Ride à la Dune

Ride à la Dune

Girls!

Girls!

jump

Retour à l’aéroport. Deux heures de retard, standard. Une nuit à Casablanca, et retour au checking. Surprise, Johan passe le checking. Jonas n’a pas cette chance, l’employé d’Air Maroc a confondu son prénom avec Mallika sur le billet. On soupçonne certains employés d’Air Maroc d’être illettrés. Retour à Genève, le froid, la grisaille, et une question : Mais quand c’est qu’on y retourne ?

Walker

Jonas (président), Fanny, Fabio, Gaëtan, Mallika, Tonio, Mélanie, Momo, Johan

Jonas (président), Fanny, Fabio, Gaëtan, Mallika, Tonio, Mélanie, Momo, Johan

Et pour finir, la superbe vidéo de Mélanie et Momo :

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